Fer

Fer

Fiche de synthèse

  • Nom commun

    Fer

  • Nom(s) scientifique(s)

    Fe

  • Propriété(s) associée(s)

    Fonctionnement normal des cellules | Métabolisme énergétique normal | Immunité | Maintien des fonctions cognitives normales

Qu'est-ce que le fer ?

Le fer est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Il entre notamment dans la composition de l’hémoglobine, cette protéine indispensable au transport de l’oxygène au sein du corps humain. Malgré son importance, le fer n’est pas produit par l’organisme. Un apport par l’alimentation est nécessaire mais celui-ci se révèle souvent insuffisant pour couvrir les besoins. Cette situation de manque peut avoir des répercussions sur l’organisme, d’où l’intérêt d’une supplémentation en fer.

Origine, habitat et culture

Le fer est un élément chimique de référence au même titre que le magnésium, le calcium ou encore le potassium. Il n’est autre que le sixième élément le plus abondant dans l’univers.

Il est présent dans le sol, les végétaux et les animaux. Au sein du corps humain, le fer entre dans la composition de plusieurs molécules.

En 1869, le fer intègre le tableau de Mendeleïev qui recense et classe les différents éléments chimiques selon leurs propriétés. Chaque élément chimique est répertorié avec un symbole chimique et un numéro atomique différents.

Le fer est symbolisé par les lettres Fe et porte le numéro 26.

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Apparence, composition et format

Le fer peut se présenter sous deux formes :

  • le fer héminique qui est la forme associée à l’hémoglobine et à la myoglobine ;
  • le fer non héminique qui est la forme de transport et de réserve.

Au sein de l’organisme, 70% du fer est sous la forme héminique. En supplémentation nutritionnelle, cet oligo-élément est souvent proposé sous la forme de sels ferriques (ou sels ferreux). Sulfate ferreux, gluconate ferreux, citrate ferrique… ce sont des formes biodisponibles de fer. Cela signifie qu’elles sont facilement assimilables par l’organisme. Il existe également d’autres formes pour lesquelles le fer est associé à des polypeptides ou des acides aminés.

L’organisme n’est pas en mesure de produire le fer. Cet oligo-élément peut être apporté par l’alimentation et la supplémentation nutritionnelle. Boudin noir, foie, rognons… ces produits carnés constituent d’excellentes sources de fer. On en retrouve aussi dans les oeufs et les produits de la mer comme les poissons, les coquillages et les algues.

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Il existe aussi des sources de fer d’origine végétale comme les herbes aromatiques, le cacao, certaines épices, certaines graines, ainsi que dans le germe de certaines céréales et légumineuses.

Néanmoins, toutes les sources alimentaires en fer ne sont pas équivalentes. Il faut par exemple noter que les sources d’origine végétale apportent uniquement du fer non héminique qui est 2,5 fois moins bien absorbé que le fer héminique présent dans les produits d’origine animale. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que les régimes alimentaires limitant ou excluant les produits d’origine animale exposent à un risque accru de carence en fer.

Que ce soit pour prévenir ou traiter une carence, des suppléments en fer ont été développés. Parfois, ces compléments alimentaires peuvent intégrer d’autres oligo-éléments essentiels à l’organisme dont des minéraux et des vitamines.

Propriétés et effets recherchés

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Rôles du fer

Il est largement reconnu que le fer est indispensable au bon fonctionnement du corps humain, et en particulier à l’oxygénation des tissus. Cet élément chimique est en effet nécessaire à la synthèse de deux molécules clés pour le transport et l’utilisation de l’oxygène par l’organisme :

  • l’hémoglobine qui est une protéine située à l’intérieur des érythrocytes (globules rouges) et qui contribue au transport de l’oxygène depuis les poumons vers les différents tissus ;
  • la myoglobine qui est quant à elle une protéine présente au niveau des muscles et qui participe au stockage de l’oxygène.

Le fer intervient également à d’autres niveaux. Il participe notamment :

  • à la croissance, au développement et au fonctionnement normal des cellules ;
  • à la synthèse de certaines hormones et tissus conjonctifs ;
  • au métabolisme énergétique normal ;
  • au fonctionnement normal du système immunitaire ;
  • au maintien des fonctions cognitives normales.

La supplémentation en fer est destinée aux personnes présentant une carence ou un risque de carence. Le risque est particulièrement accru chez les femmes enceintes, les femmes ayant des règles abondantes, les végétariens, les végétaliens, les personnes présentant des troubles gastro-intestinaux, ainsi que chez les sportifs.

Fatigue physique et mentale

Certains états de fatigue et d’épuisement peuvent être liés à un manque en fer. Une supplémentation peut alors présenter une action anti-fatigue et venir soutenir les performances physiques et intellectuelles.

Immunité

De la même façon, un manque en fer peut avoir un impact négatif sur les défenses de l’organisme. Une supplémentation peut alors présenter des bénéfices sur la prévention des agressions par des agents pathogènes.

Anémie ferriprive par carence en fer

L’anémie ferriprive est la conséquence d’une carence en fer. Elle est caractérisée par une baisse anormale du taux d’hémoglobine dans le sang. Pour rappel, cette protéine contribue au transport de l’oxygène au sein de l’organisme. Une anémie ferriprive peut ainsi avoir un impact sur de nombreuses fonctions. Elle peut se manifester par de la fatigue, une pâleur, des palpitations, une diminution des fonctions immunitaires ou bien encore une baisse des performances intellectuelles et physiques.

Dosage et posologie

Etant indispensable au bon fonctionnement de l’organisme et nécessitant un source externe, le fer fait l’objet de recommandations par les autorités de santé publique. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a établi des apports nutritionnels conseillés (ANC) pour le fer :

  • pour l’homme et la femme ménopausée : 9 mg/j
  • pour la femme non ménopausée :16 mg/j
  • pour les enfants de 3 à 17 ans (il est conseillé de consulter d'abord un médecin): entre 7 à 14 mg/jour .

Contre-indication, danger(s) et effet(s) secondaire(s)

Contre-indications : Les suppléments en fer sont destinés aux personnes présentant une carence avérée ou un risque accru. En cas de doute, un avis médical est recommandé. L’usage de suppléments en fer est déconseillé aux personnes présentant un alcoolisme chronique ainsi qu’à celles souffrant de certaines pathologies digestives (colite ulcéreuse, maladie de Crohn, ulcère gastroduodénal).

Effets secondaires : L’usage de suppléments en fer doit se faire avec précaution car il peut exposer à des effets indésirables. Aux doses recommandées, les effets secondaires sont mineurs. Il a notamment été reporté des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une constipation ou une diarrhée.

Il est important de ne pas consommer le fer en excès car une intoxication peut survenir et avoir de graves répercussions. Une intoxication en fer peut induire des douleurs articulaires, des troubles cardiaques ou encore une cirrhose du foie. Une prise massive peut également conduire à un empoisonnement se manifestant par des problèmes au niveau du foie et des reins, un état de choc, voire un coma. Pour éviter un surdosage, il est généralement conseillé de réaliser une cure de fer sous contrôle médical.

Interaction(s)

Les études ont montré que l’usage de suppléments de fer pouvait interagir avec certains médicaments et en réduire l’efficacité. Cela a notamment été constaté avec des antibiotiques appartenant à la familles des cyclines et des quinolones, des hormones thyroïdiennes ainsi que des traitements médicamenteux contre l’ostéoporose. Pour éviter toute interaction, un avis médical est recommandé aux personnes suivant un traitement médical.

Associations suggérées

Absorption du fer : Vitamine C

Métabolisme normal du fer : Vitamine A, vitamine B2

Fatigue : Vitamine E, Ortie

Informations complémentaires

Le fer peut faire l’objet de nouvelles études scientifiques. Les résultats de ces travaux peuvent venir contredire ou compléter les informations de cette fiche. En cas de doute, il convient de se rapprocher d’un professionnel de santé.

Sources

K.F. Kiple, The Cambridge World History of Human Disease, Cambridge University Press, 1993, 1200 pages.

M. Gadalla, La culture de l'Egypte ancienne révélée, Tehuti Research Foundation, Févr. 2018, 257 pages.

Anses, Actualisation des repères du PNNS : élaboration des références nutritionnelles, Avis de l’Anses - Rapports d’expertise collective, Dec 2016, 84 pages.

AC. Ross, et al., Modern Nutrition in Health and Disease, 11th ed, Lippincott Williams & Wilkins, 2014 1616 pages.

JW. Erdman, et al., Present Knowledge in Nutrition, 10th ed, Wiley-Blackwell, 2012, 1328 pages.

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Institute of Medicine, Food and Nutrition Board, Dietary Reference Intakes for Vitamin A, Vitamin K, Arsenic, Boron, Chromium, Copper, Iodine, Iron, Manganese, Molybdenum, Nickel, Silicon, Vanadium, and Zinc : a Report of the Panel on Micronutrientsexternal link disclaimer, Washington, National Academy Press, 2001.

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Vidal, Fer, eurekasante.vidal.fr (Consulté le 21/08/2018).

Anses - Ciqual, Table de composition nutritionnelle des aliments, ciqual.anses.fr (Consulté le 21/08/2018).

Anses, Le fer, www.anses.fr (Consulté le 21/08/2018).

European Commission, EU Register on nutrition and health claims, ec.europa.eu, (Consulté le 21/08/2018).

Produit(s) contenant du fer