Yam

Yam

Fiche de synthèse

  • Nom commun

    Yam

  • Autre(s) nom(s)

    Wild yam, igname sauvage

  • Nom(s) scientifique(s)

    Dioscorea villosa

  • Famille

    Dioscoreaceae

  • Origine

    Amérique

  • Partie(s) utilisée(s)

    Rhizome

  • Principaux actifs

    Diosgénine

  • Propriété(s) associée(s)

    Phytomodulateur hormonal | Bienfaits contre les troubles de la ménopause

Qu'est-ce que le yam ?

Le yam, aussi connu sous le nom d’igname sauvage, est une plante médicinale réputée sur le continent américain. Il y a plusieurs milliers d’années, les Aztèques l’utilisaient déjà pour traiter de nombreux maux. Aujourd’hui, il est reconnu que les parties souterraines du yam renferment de la diosgénine. Celle-ci est un précurseur d’hormones stéroïdiennes qui est employé comme phytomodulateur hormonal, notamment pour soulager les symptômes de la ménopause.

Origine, habitat et culture

Le yam, ou igname sauvage, est une plante dont la partie souterraine est traditionnellement employée en Amérique centrale. A l’origine, les Aztèques l’utilisaient pour soulager de nombreux maux dont les rhumatismes, les sciatiques, les problèmes de peau, le syndrome pré-menstruel et les douleurs ovariennes.

Le yam a connu un grand succès dans les années 40 et 50. Les chercheurs sont parvenus à identifier la présence de diosgénine au sein de ses rhizomes. Cette substance était bien connue à cette époque. Elle avait été identifiée pour la première fois par des équipes de recherche japonaises dans les années 1930. La diosgénine est un précurseur végétal d’hormones stéroïdiennes. Elle permet notamment la synthèse de progestérone et d’œstrogènes, deux hormones qui jouent un rôle essentiel chez les femmes.

Le yam est ainsi devenu une plante de référence pour lutter contre les déséquilibres hormonaux, notamment ceux intervenant à la ménopause.

origine-geographique-du-yam

Dans l’industrie pharmaceutique, la diosgénine est extraite pour servir à la formulation de traitements hormonaux. En phytothérapie, les parties souterraines du yam sont transformées en une farine sèche qui peut ensuite servir à l’élaboration de compléments alimentaires.

Il faut savoir que la dénomination igname sauvage peut désigner des centaines d’espèces différentes. Toutes appartiennent au genre botanique Dioscorea mais toutes n’ont pas les mêmes bienfaits. En phytothérapie, l’espèce la plus utilisée est Dioscorea villosa. Toutefois, des études ont révélé des caractéristiques similaires au sein d’autres espèces dont Dioscorea composita, Dioscorea barbasco et Dioscorea mexicana

Quoi qu’il en soit, toutes ces espèces partagent des conditions de culture similaires. Elles poussent préférentiellement dans des zones humides et boisées au climat tropical. On les retrouve notamment en Amérique Centrale et en Asie.

Apparence, composition et format

Le yam est une plante vivace et grimpante qui a l’aspect d’une liane. Pouvant atteindre 6 mètres de hauteur, cette plante présente de larges feuilles en forme de cœur et de petites fleurs. La partie souterraine du yam se compose de rhizomes. Ressemblant à des tubercules, ces derniers portent de nombreuses radicelles. Les rhizomes de yam mesurent généralement entre 7 et 8 cm de long et entre 5 et 10 mm de diamètre. Ils ont une couleur blanche ou grise à l’extérieur, et une chair blanche à l’intérieur.

Ce sont les rhizomes de yam qui sont récoltés pour être utilisés en phytothérapie. Ils sont lavés, écrasés puis mis à sécher. L’objectif est d’obtenir une farine de yam qui pourra être proposée telle quelle ou être conditionnée sous forme de compléments alimentaires.

Aujourd’hui, le yam est principalement connu pour sa teneur en diosgénine. Le reste de sa composition n’est d’ailleurs pas entièrement établie. Les dernières recherches ont permis d’identifier des stérols, des tanins et de l’amidon. D’autres travaux sont en cours pour mieux comprendre la composition du yam.

apparence-du-yam

Propriétés et effets recherchés

Proprietes-du-yam

Phytomodulateur hormonal

Le yam est souvent présenté comme un phytomodulateur hormonal car il est capable d’induire des modifications hormonales. Tout d’abord, cette plante peut stimuler la production d’hormones stéroïdiennes comme la progestérone et l’œstrogène. Ensuite, il semblerait qu’elle stimule certains récepteurs de la progestérone. De cette façon, le yam pourrait lutter contre certains déséquilibres et troubles hormonaux.

Bienfaits contre les troubles de la ménopause

Bouffées de chaleur, sautes d’humeur, prise de poids, baisse de la libido… les troubles de la ménopause sont liés à la diminution de la sécrétion d’hormones sexuelles. Or, le yam contient de la diosgénine, un précurseur végétal d’hormones stéroïdiennes. Cette plante peut ainsi contribuer à soulager les effets de la ménopause.

Action anti-douleur

En Amérique Centrale, le yam est traditionnellement employé pour soulager différents types de douleurs. On lui attribue notamment une activité anti-inflammatoire et une efficacité pour lutter contre les sciatiques et les douleurs rhumatismales comme l’arthrite.

Décontractant musculaire

Dans les médecines traditionnelles, le yam est présenté comme un anti-douleur naturel et un décontractant musculaire. Il est ainsi préconisé pour soulager les crampes, notamment celles survenant au niveau de la sphère digestive.

Autres bienfaits à l’étude

De nombreux usages traditionnels du yam sont encore à l’étude : des effets anti-fatigue, anti-cellulite, anti-œdémateux, cholérétique (stimulant la sécrétion de la bile), diurétique ou encore cardioprotecteur.

Dosage et posologie

Posologie-du-yam

Il n’existe pas de recommandations spécifiques concernant le dosage et la posologie du yam. A l’heure actuelle, cette dernière semble varier entre 300 mg et 2 g par jour. Cette posologie évolue notamment en fonction des besoins de chacun et du type d’extrait. En effet, tous les extraits de yam n’ont pas forcément la même teneur en diosgénine. D’une manière générale, il convient de se référer aux indications mentionnées sur les préparations et de demander un avis médical au moindre doute.

Contre-indication, danger(s) et effet(s) secondaire(s)

Contre-indications : Peu d’études ont porté sur les contre-indications du yam. Par mesure de précaution, cette plante est contre-indiquée aux :

  • enfants ;
  • femmes enceintes et allaitantes ;
  • personnes suivant un traitement hormonal.

Etant donné le manque de données scientifiques sur le sujet, il est conseillé d’effectuer une cure de yam sous contrôle médical.

Effets secondaires : A ce jour, aucun effet secondaire majeur n’a été répertorié lors de la prise de yam. Seuls des cas rares et passagers de troubles digestifs ont été constatés. Ces derniers étaient essentiellement des vomissements. En cas de doute, il convient de se rapprocher d’un professionnel de santé.

Associations suggérées

Phytomodulateur, ménopause : Cimicifuga, Onagre

Troubles feminin : Dong quai, Sauge, Gattilier

Informations complémentaires

Le yam peut faire l’objet de nouvelles études scientifiques. Les résultats de ces travaux peuvent venir contredire ou compléter les informations de cette fiche. En cas de doute, il convient de se rapprocher d’un professionnel de santé.

Sources

S. Lacoste, Ma bible de la phytothérapie: Le guide de référence pour se soigner avec les plantes, Éditions Leduc.s, Sept. 2014, 648 pages.

S. Lacoste, Les plantes qui guérissent: Les secrets de la phytothérapie. À utiliser en tisanes, ampoules, gélules, etc., Éditions Leduc.s, Sept. 2015, 512 pages.

M. Serrand, La nouvelle ménopause, Alpen Editions s.a.m., Mars 2005, 95 pages.

D. Rueff Hormones végétales naturelles aujourd'hui (nouvelle édition), Jouvence, Janv. 2014, 192 pages.

DT. Zava, et al., Estrogen and progestin bioactivity of foods, herbs, and spices, Proc Soc Exp Biol Med, Mars 1998, 217(3):369-78.

PA. Komesaroff, et al., Effects of wild yam extract on menopausal symptoms, lipids and sex hormones in healthy menopausal women, Climacteric, Juin 2001, 4(2):144-50.

E. A. Mazzio, K. F. A. Soliman, In Vitro Screening for the Tumoricidal Properties of International Medicinal Herbs, Phytother Res, Mars 2009, 23(3): 385–398.

CM. Lima, et al., Bioassay-guided evaluation of Dioscorea villosa - an acute and subchronic toxicity, antinociceptive and anti-inflammatory approach, BMC Complement Altern Med, Juil 2013, 13:195.

Vidal, Yam (igname sauvage), eurekasante.vidal.fr (Consulté le 14/08/2018).

ANSM, Dioscorea villosa pour préparations homéopathiques, Pharmacopée française 2007, ansm.sante.fr (Consulté le 14/08/2018).

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