Chrysanthellum

Chrysanthellum

Fiche de synthèse

  • Nom commun

    Chrysanthellum

  • Autre(s) nom(s)

    Chrysantellum, camomille dorée, camomille d’or

  • Nom(s) scientifique(s)

    Chrysanthellum indicum

  • Famille

    Astéracée, Asteraceae

  • Origine

    Amérique du sud (Pérou et Bolivie)

  • Partie(s) utilisée(s)

    Fleur, feuille, fruit

  • Principaux actifs

    Flavonoïdes, saponosides, acides phénoliques

  • Propriété(s) associée(s)

    Hépatoprotecteur | Bien-être digestif | Effet hypolipémiant | Anti-oedémateux et veinotonique | Antioxydant et anti-inflammatoire

Qu'est-ce que le chrysanthellum ?

Le chrysanthellum est une plante médicinale répandue dans les régions montagneuses d'Amérique du Sud ainsi que dans les savanes et hauts plateaux d'Afrique. Cette plante est particulièrement réputée pour ses vertus protectrices au niveau du foie (excès alimentaires, intoxications, alcoolisme, hépatites…) et son action bénéfique sur la circulation sanguine (jambes lourdes, maladie de Raynaud…). Elle a également révélé une activité cholérétique, un effet hypolipémiant, un pouvoir antioxydant et une activité anti-inflammatoire.

Origine, habitat et culture

Le terme chrysanthellum, parfois orthographié chrysantellum, fait référence à un genre de plantes de la famille des Astéracées.

Une espèce est particulièrement prisée en phytothérapie : Chrysanthellum indicum. Cette espèce serait initialement originaire des régions montagneuses du Pérou et de la Bolivie mais est aujourd’hui commune dans d’autres régions du monde, notamment en Afrique.

L’usage thérapeutique du chrysanthellum n’est pas nouveau. En Afrique, on retrouve par exemple la plante préconisée pour traiter l’ictère (jaunisse), les hépatites et plusieurs affections sanguines.

Origine-geographique-chrysanthellum
Origine-chrysanthellum

Des usages similaires sont observés en Amérique du Sud.

Le chrysanthellum est aussi employé dans la médecine chinoise comme agent anti-inflammatoire et agent protecteur contre les dommages des rayons ultraviolets.

Le chrysanthellum est une plante présente à l’état sauvage en Amérique du Sud et en Afrique. On la retrouve particulièrement au niveau des savanes et des hauts plateaux.

Apparence, composition et format

Le chrysanthellum est une plante herbacée mesurant entre 10 et 30 cm de hauteur. Il présente des tiges grêles à section ronde avec des feuilles alternes très découpées.

Ses fleurs jaunes sont groupées en petits capitules pouvant atteindre un diamètre de 8 à 10 mm à maturité. Les fruits du chrysanthellum sont des akènes, c’est-à-dire des fruits secs indéhiscents à graine unique non soudée à leur enveloppe.

L’apparence du chrysanthellum peut faire penser à celle de la camomille. La grande différence est la couleur jaune vif des fleurs de chrysanthellum. On lui attribue d’ailleurs à ce titre le surnom de camomille d’or ou camomille dorée.

Le chrysanthellum est employé dans sa totalité en phytothérapie. Grâce aux progrès des méthodes d’extraction, il est aujourd’hui possible d’obtenir des extraits avec des teneurs optimales en principes actifs. Ces extraits sont notamment utilisés pour la formulation de compléments alimentaires.

Apparence-chrysanthellum

Le chrysanthellum est connu pour contenir une combinaison de principes actifs naturels rares dont des flavonoïdes (glucosyl-ériodictyiol, glucosyl-iso-okanine, maritiméine et maréine) et des saponosides (chrysanthellines A et B). Il contient aussi des tanins et des acides phénoliques comme l’acide caféique.

Propriétés et effets recherchés

Proprietes-chrysanthellum

Pouvoir hépatoprotecteur

Le chrysanthellum est réputé pour agir comme un puissant protecteur du foie. Il est couramment préconisé en cas d’excès alimentaires, d’intoxications, d’hépatites, d’alcoolisme ou de cirrhose.

Bien-être digestif

Le chrysanthellum est souvent conseillé lors de repas copieux. Cela s’explique non seulement par son pouvoir hépatoprotecteur mais aussi par son effet cholérétique. Il facilite la sécrétion de la bile, ce qui permet d’aider à la digestion des graisses et ainsi éviter certains problèmes digestifs tels que les ballonnements…

Effet hypolipémiant

Le chrysanthellum agit comme un hypolipémiant. Il peut contribuer à réduire les taux de lipides circulant dans le sang. Il peut notamment être employé en cas d’hypercholestérolémie.

Activité anti-oedémateuse et veinotonique

Les bienfaits du chrysanthellum sur la circulation sanguine sont également largement connus. La plante présente une activité anti-oedémateuse et veinotonique. Elle permet de favoriser la circulation sanguine en luttant contre de nombreux troubles (rétention d’eau, insuffisance veineuse…). Le chrysanthellum peut être préconisé pour la prise en charge du phénomène de jambes lourdes, de varices ainsi que d’autres troubles de la circulation sanguine tels que la maladie de Raynaud.

Pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire

Dans la médecine chinoise, le chrysanthellum est aussi employé pour son pouvoir antioxydant et son activité anti-inflammatoire. Certains principes actifs peuvent en effet protéger l’organisme des agressions des radicaux libres et limiter le développement de processus inflammatoires pathologiques.

Dosage et posologie

Posologie-chrysanthellum

Différents dosages peuvent être proposés. La posologie s’appuie sur les usages traditionnels. Elle peut varier entre 1000 et 1500 mg par jour en cure d’un mois.

Contre-indication, danger(s) et effet(s) secondaire(s)

Contre-indications : Le chrysanthellum est contre-indiqué aux enfants, aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes, ainsi qu’aux personnes souffrant de dyspepsie biliaire. Il est également déconseillé aux personnes présentant une allergie aux plantes de la famille des astéracées.

Effets secondaires : Le chrysanthellum peut provoquer certains effets indésirables bénins et passagers : maux de tête, maux de ventre, nausées et vomissements.

Associations suggérées

Mauvaise circulation sanguine : Ginkgo biloba, Marc de raisin

Troubles biliaires et hépatiques : Chardon-marie

Protection du foie : Radis noir, Desmodium

Informations complémentaires

Les informations de cette fiche sont données à titre indicatif et ne peuvent en aucun cas se substituer à l’avis d’un professionnel de santé. En outre, de nouveaux travaux peuvent venir contredire ou compléter les informations de cette fiche. En cas de doute, il convient de demander conseil à un professionnel de santé.

Sources

J. Bruneton, Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales (4e ed.), Lavoisier, Oct. 2009, 1292 pages.

P. A. Lio, T. Patel, N. T. Peters, S. Kasprowicz, Handbook of Integrative Dermatology: An Evidence-Based Approach, Springer, Août 2015, 226 pages.

J. Fleurentin, Société française d’ethnopharmacologie, Ethnopharmacologie, sources, méthodes, objectifs: actes du 1er Colloque européen d'ethnopharmacologie, Metz, Centre international des congrès, 23-25 mars 1990, IRD Editions, 1991, 493 pages.

S. Lacoste, Les plantes qui guérissent: Les secrets de la phytothérapie. À utiliser en tisanes, ampoules, gélules, etc., Éditions Leduc.s, Sept. 2015, 512 pages.

C. Gayet, Guide de poche de phytothérapie: Acné, ballonnements, migraines... Soignez-vous au naturel !, Éditions Leduc.s, Mars 2018, 176 pages.

E. Lorrain, La phytothérapie, La Boétie, Avril 2013, 224 pages.

DY. Lee, et al., Anti-inflammatory activity of Chrysanthemum indicum extract in acute and chronic cutaneous inflammation, J Ethnopharmacol, 4 May 2009, 123(1):149-54.

T. Brasseur, L. Angenot, J. Pincemail, Action antiradicalaire de flavonoïdes et d'extraits de Chrysanthellum indicum, Plantes médicinales et phytothérapie, 1987, 21(2), 131-137.

M. Bitsindou, J. Lejoly, Plants used in hepatoprotective remedies in traditional African medicine, Acta Hort, (ISHS), 1993, 332:73-80.

S. Amos, et al., Preliminary studies on anti-inflammatory and anti-nociceptive effects of the aqueous extract of Chrysanthellum indicum, Acta Pharm, 52, 2002, 213-218.

Produit(s) contenant du chrysanthellum